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Découvrez : L’histoire de Mazamet

Mazamet : les Origines …

Selon la légende, la ville de Mazamet serait à l'origine peuplée des habitants qui furent délogés de la cité médiévale dHautpoul.

Lors de la croisade des albigeois, Simon de Montfort attaqua la forteresse et la détruisit complètement après en avoir égorgé les habitants. Ceux qui en réchappèrent s'enfuirent, et, au retour de la paix en France, ils fondèrent le village de Mas aimat (maison aimée en occitan) sur les rives de l'Arnette, qui deviendra par la suite Mazamet.

HautPoul d’Hier…
…et d’Aujourd’hui.

 

Mazamet : les guerres de religion au protestantisme…

Il fallut attendre 1503 avant que Mazamet ne devienne par son expansion une véritable petite bourgade.

Les habitants de la région, au caractère dur et rebelle, éloignés de tout pouvoir central, furent à nouveau séduits par l'esprit d'opposition et de tolérance de la Réforme Protestante, qui n'est pas sans rappeler l'austérité du Catharisme.

Révocation de l’édit de Nantes

Le répit fut de courte durée, la région connue à nouveau de sanglants massacres liés aux guerres de Religion. Mazamet fut ainsi détruite en 1628 sous le règne de Louis XIII par les armées du Prince de Condé.
Elle renaquît pourtant de ses cendres, mais ne connut pas de paix avant la fin du XVIIe siècle, où l'influence de la mentalité protestante commença de se faire sentir à Mazamet.

C’est en 1685 que Louis XIV décide de révoquer l'Édit de Nantes, condamnant les protestants de France à l’illégalité, contraint d’abjurer ou de s’exiler. Cette date clés de l’histoire, va être le point de départ de la transformation radicale de Mazamet.

Au début du XVIIe siècle et ceux jusqu’à la Révolution française, les notables Mazamétains « convertis » ne sont plus en droit d’exercer les professions de maitres d’école, libraires, imprimeurs, chirurgiens, pharmaciens, sage-femmes, notaire, avocats, fonctionnaires fiscaux et ou communaux, officiers de l’armée et de la marine, fonctionnaires, ils se consacrent donc au commerce et au développement de l’activité textile.

Mazamet : 1720 – 1850, la montée en puissance du textile mazamétain

Pierre-Elie Houlés

L’avènement industriel et commercial de Mazamet, est due principalement à deux hommes qui vont marquer sensiblement son histoire :

- Pierre-Elie Houlés, natif de Roquecourbe (Tarn), grand industriel de la fabrication textile et ancien maire de Mazamet (1841)

- et le Maréchal Jean de Dieu Soult, natif de Saint-Amant-La-Bastide aujourd’hui Saint-Amans-Soult (Tarn), militaire et Président du Conseil des ministres (1832),

Maréchal Soult

Au début du XVIIIe siècle, l’industrie locale se spécialise dans la fabrication de draps de laine appelés « cordelats ».
L’essor de la production textile mazamétaine s’accentue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, tant en qualité qu’en quantité. Mazamet apparaît officiellement comme un véritable centre textile.

A la fin du XVIIIe siècle, les entrepreneurs mazamétains Louis Valade et Pierre Olombel, décident de se passer des intermédiaires pour la vente des marchandises pour augmenter leur marge et partent à la conquête des marchés. Leur organisation de tournées de représentants, appelés courtiers, dans la France entière est remarquable pour l’époque.

Très vite Pierre Élie Houlès seulement âgé de 28 ans, fabriquant de tissus et gendre de Pierre Olombel, fonde sa propre manufacture de tissus avec son frère François. L’entreprise se développe rapidement en modernisant ses équipements. Elle s’affirme progressivement sur le marché parisien, et devient même fournisseur officiel de l’armée française.

Le Maréchal Soult, Président du Conseil des ministres en 1832, fait un appel d'offres aux fabricants de Castres et Mazamet pour tisser les draperies de l'armée. Grâce au dynamisme et au sens des affaires de Pierre-Elie Houlés, les Mazamétains remportent le marché face à Castres, développant ainsi un peu plus l'activité textile de la ville, et augmentant les rapports internationaux avec les différents comptoirs...

Mazamet : 1850 – 1970, le siècle de prospérité mazamétaine …

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, une épidémie ayant décimée une partie de la population ovine de la région, les problèmes d’approvisionnement en laine se multiplient conduisant à l’essoufflement du textile mazamétaine.

Pour pallier ce problème, l’histoire raconte que Pierre Élie Houlès, juste avant sa mort en 1851, décide d’importer des peaux de mouton d'Argentine.

Quelques années sont nécessaires à la mise au point du " délainage à l’échauffe ". Cette technique originale et brevetée, permet pour la première fois de séparer la laine du cuir sans endommager l'une ou l'autre de ces matières.

Ferdinand Cormouls, le gendre de Pierre Élie Houlès, succédant seul à la direction des affaires, sera le premier grand industriel délaineur.

C'est en partie grâce à l'Arnette et à son eau exceptionnellement douce et dépourvue de calcaire, que le délainage peut se développer dans la région. En effet, le procédé étant entièrement biologique et utilisant la fermentation, une eau calcaire provoquerait un dépôt autour du poil au niveau du pore, empêchant ainsi sa libération.

L’activité de délainage se développe si rapidement qu’une succursale de la Banque de France vient s’installer à Mazamet en 1868, pour gérer les transactions bancaires de la ville.

Dès 1870, les industriels mazamétains installent des comptoirs d’achat de peaux lainées dans les principaux pays producteurs (Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Maghreb) et revendent la laine aux grands centres textiles (Europe, États-Unis, Russie).

L'industrie de la mégisserie, qui dépend en partie du délainage, trouva une place de choix dans la cité lainière et dans la région. Le « cuirot » mazamétain prend ainsi son envol.

Rapidement, les usines de délainage se multiplient et Mazamet devient le centre mondial du délainage.
Si bien qu’en 1912, année record, plus de 32 millions de peaux de mouton sont traitées à Mazamet ! On estime que plus de 85% du traitement des peaux mondiales est réalisé à Mazamet.

Vers 1970, cette formidable épopée touche à sa fin, peu à peu supplantée par les fibres synthétiques et la concurrence des pays asiatiques.

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